In-a-gadda-da-vida (1968, Iron Butterfly)

Publié le par GouxMathieu

http://www.vinylmaniaque.com/pochettes1/iron-butterfly.jpg  Ah, le rock des années 60... Une période marquée par la guerre au Viet-Nam, l'âge d'or de l'exploration spatiale, le mouvement hippie et beaucoup, beaucoup de substances illicites. J'ai un amour tout particulier pour la musique de cette période, pour les Beatles, bien évidemment, mais aussi The Birds, Jefferson Airplane et, bien entendu Iron Butterfly.

 

  Iron Butterfly est, pour beaucoup de personnes, le groupe d'un seul album et même d'une seule piste, In-a-gadda-da-vida ou, plutôt "In the garden of Eden". Il est toujours malheureux de constater que l'on peut réduire toute une œuvre à un seul instant, parfois involontaire : Ravel n'est hélas plus là pour en témoigner, mais il n'en penserait pas moins.

  Je n'ai pas découvert, cependant, ce groupe par l'intermédiaire de son album/piste (oui, je pense que les deux se confondent ici, on lorgne presque du côté du concept album) mais plutôt par leur tout premier LP, Heavy dont la piste liminaire, "Possession" m'a fait connaître la voix si particulière du chanteur, Doug Ingle, et le talent de batteur de Ron Bushy. Mais si "Possession" était une introduction, In-a-gadda-da-vida est le chef d'œuvre de ce style si particulier que les critiques auront appelé, peut-être à raison, le "rock psychédélique".

  Si l'album est composé de sept morceaux, c'est bien le tout dernier, qui occupe à lui tout seul une face entière du vinyle original que le monde entier a retenu. La recette est connue : un riff particulièrement bien marqué, des paroles suaves et légèrement coquines, une basse et une batterie très présentes qui se répondent, ou plutôt se concurrencent, l'une et l'autre. On raconte que Frank Zappa tenait ce morceau, et ce groupe, en grande estime et qu'il était lui-même déçu de n'avoir su composer le morceau dont il est question.

  Celui-ci se compose, comme toutes les chansons me direz-vous, de trois parties : une introduction, un milieu et une fin. Mais, contrairement à ce qui peut se passer ailleurs, le "milieu", ici un pont instrumental, est immensément distordu : et si la piste dure déjà, quant à elle, plus de quinze (15) minutes, ce seul pont doit en être long d'une dizaine. C'est un morceau cruel et qui pourrait résumer, à lui tout seul, les années 60. J'ai souvenir d'un épisode des Simpson où la mère d'Homer, tombant dans le milieu hippie, s'aperçoit de la grandeur de ce mouvement tandis que ce riff se joue démentiellement. Mais les mots ne sauraient être parfaits : aussi je vous invite à écouter ce qui suit, de préférence les cheveux au vent, les yeux fermés, et le souffle court.

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