Elvis Presley (1935 - 1977)

Publié le par GouxMathieu

   La question qu'il faut poser ici est la suivante : comment ai-je pu tenir à jour ce blog depuis si longtemps sans parler, une seule fois, d'Elvis Presley, The King ? Réparons ici les injustices et, de la même façon que pour Brel, The Residents ou Weird Al, parlons de l'artiste et non spécifiquement d'un album ou d'une chanson.

 

   Sans le savoir, tout le monde connaît Elvis. Tout comme pour les Beatles, sa musique a traversé les âges et les pays et on l'entend encore, qui dans les films, qui dans les publicités, qui ailleurs : un exploit pour celui qui ne fit qu'un seul concert en-dehors des États-Unis, au Canada plus précisément. 

    Alors oui, bien évidemment, des sociologues et des historiens de nous rappeler la nouveauté formidable que représentait le rock'n roll alors, et le lien révolutionnaire qu'Elvis a tracé entre ce qu'on appelait alors la "musique noire" (le blues et le jazz) et la "musique blanche" (chansons à texte, mélodies plus douces) en ces temps troubles de discrimination raciale. Mais je ne suis ni sociologue, ni historien : j'aime la musique que j'écoute, voilà tout.

   Je pense, en toute sincérité, m'être réellement intéressé à la carrière d'Elvis qu'après avoir vu le film Disney Lilo & Stitch dont la bande son est surtout garnie de ses plus grands succès, tels Suspicious Minds et Devil in Disguise. La musique s'accordait délicieusement avec l'action et les personnages mais, au-delà de cela, il y avait une force, une énergie, un talent incroyable. Il est une magie ici : et il suffit d'écouter A Little Less Conversation pour être frappé de l'intemporalité de cet air. Certains artistes, fort talentueux pourtant, voient leurs œuvres vieillir : trop soucieux de plaire sur l'instant, ils ne se préoccupent pas de la postérité. Seul le génie voit au-delà des bornes que Nature a mises sur leur chemin.

   Et Elvis, sans doute aucun, d'être un génie.

   Il est une scène intéressante dans Fallout: New Vegas. Dans ce monde post-apocalyptique, des survivants, trouvant certains vestiges du culte rendu au King le prennent pour un Dieu des temps anciens : et ils s'habillent comme lui, parlent comme lui, vénèrent son image. Les Kings, car ainsi s'appellent-ils, d'être un charmant hommage à celui qui a habité, et habite encore, l'univers musical jusqu'à aujourd'hui. Van Halen, Jimi Hendrix, John Lennon, et bien d'autres, de se réclamer de cette figure fatale, et lui-même de citer Chuck Berry comme inspiration première.

    Nous sommes toujours des nains sur les épaules de géants. Tant qu'il y aura de la musique, et tant que je pourrai en écouter, il y aura toujours, quelque part dans ma playlist, un peu d'Elvis...

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