Grim Fandango (1998, LucasArts)

Publié le par GouxMathieu

   J'ai déjà eu l'occasion de parler ici de plusieurs point'n click tels Runaway: A Road Adventure, The Secret of Monkey Island ou encore Loom. Je remets encore une fois le couvert en parlant, cette fois-ci, de Grim Fandango.

 

 

   Dans mon article sur Runaway, j'essayais d'expliquer mon attachement particulier, et inaltérable, à ces jeux d'énigmes et d'aventure. C'est qu'il y a là un rythme, une énergie, une dynamique que je trouve particulièrement intéressante et qui me plaît plus que tout.

   Grim Fandango, considéré par nombre comme le "chant du cygne" de la première période des jeux d'aventure puisqu'on assiste à un retour en force de ce derniers ces temps-ci, fut paradoxalement l'un des premiers, si ce n'est le premier, auquel je me suis essayé. Je me rappelle qu'à l'époque, il y avait une émission sur Canal + diffusant des dessins animés et faisant le tour de l'actualité technologique, C + Cléo, je crois ; elle était "présentée" par une figure en images de synthèse comme cela se faisait alors. J'y ai découvert là mes premiers anime, dont Evangelion dont je me dois de parler un jour, ainsi que la série Reboot.

   L'une des rubriques de l'émission était consacrée, comme de juste, au jeu vidéo. Mais alors que l'autre grande émission du temps, Micro Kids, ne se concentrait surtout de ce que je puis me rappeler qu'aux jeux consoles, C + Cléo évoquait très régulièrement le monde de la micro-informatique, que je connaissais alors peu. Oh ! L'on avait bien, chez mes parents, un micro-ordinateur, qui nous servait surtout à faire un peu de bureautique ; mais c'est en voyant la preview de ce jeu à la télévision que je tannais mes vieux pour améliorer la machine et, ainsi, profiter pleinement de ce jeu que j'avais vu.

   À ce jour, Grim Fandango fait sans doute partie de mes jeux favoris, tout genre et toute plate-forme confondue, et je ne manque jamais d'y revenir, ci et là, pour me refaire une partie.

   Je connais pourtant l'aventure par cœur, chaque ligne de dialogue, que ce soit en version originale ou en version sous-titrée : mais les choses sont ainsi faites, et lorsque je sens mon bas-ventre me démanger, je sais qu'il me faut revenir au pays des morts.

   Je ne rappellerai point ici, à mon habitude, l'histoire de ce jeu : on la trouvera ailleurs et, notamment, sur l'article que j'avais écrit à l'époque pour Grospixels. J'aimerai juste, encore une fois, revenir sur quelques éléments magistraux.

   La musique, tout d'abord, que je vous encourage à écouter et à réécouter tant ses sonorités jazzy vous transporteront. L'ambiance, ensuite, entre "film noir", fête des morts mexicaine et "art déco" ; l'histoire enfin, pétrie de corruptions, d'individus louches et de pots-de-vin. Si Discworld Noir, plus tard, reprendra à son compte et dans l'univers du "disque-monde" ces fantasmes cinématographiques, Grim Fandango sait se faire cependant bien plus concentré et bien plus cohérent dans son univers.

   D'ailleurs, les joueurs du temps ne s'étaient pas trompés et ce nonobstant son faible succès commercial ; mais on se plaît à le redécouvrir encore et encore, et c'est heureux. Aussi, ne prenez cet article que comme une invitation : trop en dire, ce serait en dire trop. Voyez, et écoutez par vous-mêmes...

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